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THE JEZABELS – Synthia (2016)

THE JEZABELS - Synthia (2016)

1. Stand And Deliver
2. My Love Is My Disease
3. Smile
4. Unnatural
5. A Message From My Mothers Passed
6. Come Alive
7. Pleasure Drive
8. Flowers In The Attic
9. If Ya Want Me
10. Stamina

Date de sortie : 12 février / Label : Caroline Records / Pays d’origine : Australie

Arrivés en fanfare sur la scène Rock en 2012 avec un album Rock débordant de lyrisme, les Jezabels sont rapidement devenus un groupe incontournable dans leur Australie natale. Deux ans plus tard ‘The Brink’ n’avait que partiellement confirmé ce gros coup de cœur, alternant moments de bravoure et d’autres titres peut-être plus dispensables, mais il marquait déjà une certaine évolution musicale au sein du groupe qui commençait peu à peu à privilégier plus d’arrangements aux claviers.

Avec ‘Synthia’ cette tendance fait plus que se confirmer. On pourrait – trop rapidement d’ailleurs – coller d’emblée à ce disque l’étiquette d’album Electro des Jezabels. Et il faut bien avouer que la première écoute est particulièrement déstabilisante. Lorsque le groupe a dévoilé bien avant la sortie de l’album le single ‘Come Alive’, on en était presque venu à penser que les Jezabels ce n’était plus trop notre tasse de thé. Ce morceau particulièrement long et synthétique pourrait effectrivement à première vue laisser de marbre, car il n’a pas franchement un format ‘radio friendly’, il faut du temps avant d’en comprendre les subtilités, tout comme celles de cet album qu’il faut absolument aborder dans son ensemble.

Et voilà, on a fini par le comprendre ce morceau, et par vraiment l’aimer. Passée l’introduction particulièrement étonnante et un premier couplet tout en retenue, il suffira d’un refrain touchant pour que l’on se souvienne qu’Hayley Mary a une voix formidable. Cette chanson est construite en crescendo, et ce modèle est applicable à la majorité des titres de « Synthia » qui prendra son temps avant de dévoiler ses charmes. Mais le charme est bien là, et ce n’est pas le magique ‘Stand And Deliver’ qui nous fera penser le contraire. Lui aussi débute d’une façon assez peu commune au regard des albums précédents du groupe, lui aussi est très long (7’29), mais à aucun instant on ne perçoit cette longueur, car c’est un titre fort et particulièrement envoûtant avec un final sublime sur lequel Hayley donne de la voix – et c’est peu dire.

Dès lors on comprend mieux ‘Synthia’ et sa thématique aussi car les Jezabels sont un groupe éminemment féministe. “Tell me all the things you want to do. You can whistle at me on the street where I am walking (…) I’ve only got one rule – don’t tell me to smile. I’ll take you down.” Voilà, pour résumer c’est une femme à la personnalité affirmée qui ne se laisse pas marcher sur les pieds. Les paroles sont l’un des points forts du groupe qui se permet même de caler quelques mots de Français sur le final de ‘Come Alive’.

En fin de compte plus on écoute ce disque et plus on se rend compte que la ‘transition électronique’ des Jezabels s’est plutôt bien passée, car le pari était plutôt risqué et le résultat plutôt atypique au regard de leurs œuvres passées, bien qu’il reste plus Rock qu’il n’en a l’air. L’ensemble est plus audacieux que « The Brink » et particulièrement touchant. Encore plus à l’heure où nous écrivons ces lignes, puisque le groupe vient malheureusement de repousser jusqu’à nouvel ordre sa tournée mondiale en raison de l’état de santé de Heather Shannon, sa claviériste, qui souffre d’un cancer des ovaires, en lui souhaitant de tout notre cœur un prompt rétablissement.

Titres conseillés : Stand and Deliver, My Love Is My Disease, Smile, Come Alive, Pleasure Drive, Stamina

Lire l’interview des Jezabels, le mardi 11 mars 2014

Chroniques :

‘The Brink’ (2014)
‘Prisoner’ (2012)

Galerie photos du concert à la Maroquinerie, Paris, le mardi 11 mars 2014

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