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COLDPLAY – X&Y (2005)

COLDPLAY - X&Y (2005)1. Square One
2. What If
3. White Shadows
4. Fix You
5. Talk
6. X & Y
7. Speed Of Sound
8. A Message
9. Low
10. The Hardest Part
11. Swallowed In The Sea
12. Twisted Logic
13. Bonus Track

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Date de sortie : 6 juin 2005 / Label : EMI – Parlophone / Pays d’origine : Royaume-Uni

Inutile de se voiler la face, ça faisait un moment qu’on l’attendait celui-là…Rarement un groupe n’aura suscité autant de réactions, aussi bien positives que négatives. Car le groupe a en effet ses fans et ses détracteurs, dont la première critique est justement la légitimité de ce succès phénoménal. Un album tout autant attendu par la maison de disque EMI, dont les actions auront chuté de 16% en raison du retard de la sortie du disque.

Bien entendu, ce X&Y n’a donc pas fini d’être scruté sous tous les angles, même si une grande partie du public est déjà conquise (l’album est entré directement en tête des ventes dans 28 pays, et s’est arraché à 750 000 exemplaires la première semaine aux Etats-Unis, impressionnant). Quand on y repense, le groupe était déjà attendu lors de la sortie de son second album, « A Rush Of Blood To The Head », et n’aura pas déçu.

Cette fois-ci la bande à Chris Martin parvient à nous offrir un album au ton légèrement différent, même si la base de ce qui a fait le succès de Coldplay est toujours là. Différent tout d’abord par le son. Lorsque Chris Martin affirme qu’il a réenregistré les pistes de l’album après avoir écouté Bloc Party, on veut bien le croire, car une ambiance très 80’s plane sur ce disque. Plagiat, effet de mode, ou décision prise en connaissance de cause, le son années 80 d’X&Y constitue somme toute l’un des points forts de l’album. Il parvient à lui conférer une atmosphère qui sied particulièrement bien aux titres assez planants des anglais. Une chose est sûre, c’est que Coldplay ne cherche pas à innover, mais à assurer cependant un certain niveau de qualité.

Et tout part très fort, avec ‘Square One’, intro calme, nappes de claviers, puis une excellente section rythmique s’enchaînent. Un titre idéal pour ouvrir l’album et donner un bon aperçu de ce à quoi la suite va ressembler. Une chose est sûre, Chris Martin n’a rien perdu de sa voix, son timbre parvient toujours sans le moindre mal à nous charmer. ‘What If’ part aussi très calmement, puis après deux bonnes minutes, démarre dans un élan fédérateur. ‘Fédérateur’, c’est bien le terme qui s’applique à pas de titres sur cet album, comme le très eighties ‘White Shadows’, où la longue complainte de ‘X&Y’, une véritable hymne taillé pour les stades. Sans oublier le single ‘Speed Of Sound’, simple et efficace, qui rappelle ‘In My Place’ lorsque le groupe avait sorti son album précédent.

Que du bon alors ? Oui et non. Si Coldplay réussit le pari de l’ambiance sur cet album, il n’évite pas quelques écueils. Tout d’abord, ce disque paraît étrangement être leur œuvre la plus influencée, genre U2 période ‘Unforgettable Fire’. De plus Chris Martin semble tellement se torturer l’esprit afin de nous offrir de belles mélodies qu’il en perd parfois un peu l’essentiel, la simplicité qui faisait le charme de ‘Parachutes’ par exemple. Notamment dans la seconde partie du disque, que l’on pourrait presque aborder comme une Face B, tant elle se détache de l’enchaînement de tubes de la première moitié. Ainsi plusieurs titres plus acoustiques (‘A Message’, ou le très pop ‘The Hardest Part’), certes sympathiques s’enchaînent, mais il leur manque la petite étincelle des débuts. Rien de bien grave non plus, ‘Twisted Logic’ reprend (presque) les choses là ou ‘X&Y’ les avait laissé, avec un final que l’on pourrait juger d’endiablé s’il n’était pas si lisse, mais pour le moins convaincant. Reste enfin ‘Til Kingdom Come’, la piste à peine fantôme puisqu’elle arrive seulement 30 secondes après. Une ballade acoustique qui n’apporte pas grand-chose de plus cependant.

Finalement X&Y n’est ni meilleur, ni moins bon que ses prédécesseurs. Il assure un (haut) niveau de qualité constant, mais sans grandes surprises. Bien sûr on a désormais compris que Coldplay ne nous pondra jamais un ‘OK Computer’ comme l’avait fait Radiohead pour son troisième album, un groupe auxquels ils furent tant comparés (à tort). Mais ce n’est pas non plus une raison pour bouder son plaisir. Il est plus important de voir Coldplay ainsi en haut des charts plutôt que je ne sais quelle soupe commerciale, c’est déjà un début, une porte entrouverte pour le grand public, afin de découvrir ensuite toutes les perles cachées du rock.

Titres conseillés : Square One, What If, White Shadows, Fix You, Talk, X&Y, Speed Of Sound, Twoisted Logic.

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