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GAZ COOMBES – Matador (2015)

GAZ COOMBES - Matador (2015)1. Buffalo
2. 20/20
3. The English Ruse
4. The Girl Who Fell To Earth
5. Detroit
6. Needle’s Eye
7. Seven Walls
8. Oscillate
9. To The Wire
10. Is It On?
11. Matador

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Date de sortie : 26 janvier 2015 / Label : Caroline Records / Pays d’origine : Royaume-Uni

Parmi tous les leaders de groupes mythiques qui ont tenté l’aventure en solo, très peu on réussi à trouver une nouvelle jeunesse et à s’émanciper du poids de leur gloire passée. Il semble qu’il y a deux méthodes pour y arriver : soit refaire un peu la même chose seul, mais toujours avec le même talent (Noël Gallagher, Jarvis Cocker), soit se dévoiler sous une autre facette, ce qu’a très bien fait Damon Albarn l’an passé. Avec ‘Here Come The Bombs’ sorti en 2011, Gaz Coombes avait bel et bien démontré cette envie d’explorer de nouveaux horizons, mais on sentait qu’il cherchait encore sa voie, pas encore totalement lesté de l’héritage de Supergrass (que l’on décelait facilement sur le néanmoins très bon ‘Hot Fruit’).

Cette fois-ci le chanteur d’Oxford passe un nouveau cap avec ‘Matador’, un deuxième album beaucoup plus cohérent et maîtrisé, qui non seulement confirme les bonnes impressions laissées par son prédécesseur mais le surpasse également. Ce disque dégage quelque chose de plus personnel, Gaz Coombes y impose son style en auteur compositeur affirmé qui privilégie le contenu au contenant, le fond à la forme. Il y a maintenant moins d’arrangements, même si l’album dans son ensemble répond aux contraintes qu’il s’est volontairement imposées : jouer et enregistrer à la maison et (presque) tout seul.  Et au-delà de la capacité à jouer de plusieurs instruments, il faut une sacrée maîtrise pour avoir le recul nécessaire et faire évoluer ses compositions. Et c’est là qu’il réussi son pari. Il nous propose un disque libéré de toute emprise.

‘Buffalo’ qui ouvre l’album fut le premier morceau écrit, et donne le ton de ce disque où son chant évolue vers quelque chose de plus mature, mi-Crooner (‘Seven Walls’), mi-Soulman (le refrain de ‘Needle’s Eyes’) et ça lui va bien. Toujours ouvert à quelques petites expériences plus électroniques (‘Oscillate’, ‘To The Wire’), il n’en oublie pas pour autant ses racines plus Rock avec l’excellent ‘Detroit’ et son intro à la Beatles, Gaz Coombes s’envole vers de nouveaux horizons avec beaucoup d’assurance et surtout une classe folle, celle d’un artiste qui semble prendre autant de plaisir que lorsque le succès lui tomba dessus alors qu’il n’avait même pas vingt ans. C’est sûr, sa carrière ne fait que débuter.

Titres conseillés : à peu près tous!

Pour plus d’infos:

Lire l’interview de Gaz Coombes, le 17 décembre 2014

Lire le chronique de ‘Here Come The Bombs’ (2012)

Chroniques de Supergrass :

Diamond Hoo Ha (2008)
Road To Rouen (2005)
Life On Other Planets (2002)
I Should Coco (1995)

Supergrass, l’Olympia, Paris, mardi 8 avril 2003

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