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INDIGO DE SOUZA – Any Shape You Take (2021)

INDIGO DE SOUZA - Any Shape You Take (2021)1. 17
2. Darker Than Death
3. Die/Cry
4. Pretty Pictures
5. Real Pain
6. Bad Dream
7. Late Night Crawlers
8. Hold U
9. Way Out
10. Kill Me

Date de sortie : 27 août 2021 / Label : Saddle Creek / Pays d’origine : Etats-Unis

La très bonne pioche du label Saddle Creek. Signée au printemps, Indigo de Souza, jeune musicienne originaire de Caroline du Nord, a sorti en l’espace de deux mois de deux excellents albums… Le premier n’était pourtant pas nouveau, puisqu’il s’agissait de la réédition de « I Love My Mom », son premier disque autoproduit sorti en 2018. Une œuvre dédiée à sa mère qui l’avait encouragée à exploiter sa différence, elle qui écrivait déjà ses propres chansons à l’âge de 11 ans.

C’est aujourd’hui avec un album plus ambitieux dans sa réalisation, coproduit par Brad Cook (Bon Iver, Waxahatchee), mais identique dans son esprit qu’elle revient. Le titre « Any Shape You Take » sonne d’emblée comme un prolongement de cette célébration de la différence. « Je voulais que cet album donne le sentiment d’embrasser le changement et de se déplacer avec. Ces chansons sont issues d’une période agitée au cours de laquelle j’ai découvert l’amour de moi-même en traversant de nombreuses crises existentielles et en changeant de perspective.»

Sous son image très indépendante, Indigo De Souza a de quoi plaire à tous. Comme l’indique son titre, « Any Shape You Take » possède de nombreuses facettes, avec tout d’abord « 17 », une entrée en matière plus Pop, marquée par l’utilisation d’un vocoder. Celle-ci prend d’ailleurs son temps avant de vraiment se libérer, même si « Darker Than Death » donne déjà quelques éléments de réponse. Elle affiche une culture Rock décomplexée, affranchies de vieilles frontières qui séparaient jadis les genres musicaux. Elle déploie sa voix sans retenue à la manière d’une Soul woman, avant de laisser la place à une chanson bien plus Indie, « Die/Cry », qui se rapproche plus de l’esprit alternatif américain des 90’s.

Mais c’est à partir de « Real Pain » que l’album passe vraiment aux choses sérieuses, avec une montée en puissance marquée par une succession de cris cauchemardesques qui précèdent un break soudain et époustouflant à 3’41. Après nous avoir subrepticement enchantés, Indigo De Souza ne redescendra plus de son nuage et nous non plus. La seconde partie de l’album, toujours aussi gentiment torturée, est un sans-faute, à commencer par le plus lourd et saturé « Bad Dreams », puis le bijou sensuel « Hold You » qui bénéficie d’une sens de la rythmique hors pair. On ne pouvait dès lors que s’attendre à un final en beauté, ce qu’elle réalise à la perfection sur l’imparable « Kill Me ». Quand on pense qu’il y a 6 mois à peine nous n’avions jamais entendu parler d’Indigo De Souza, aujourd’hui on ne peut tout simplement plus s’en passer. Attention, vous êtes prévenus : les écoutes répétées de cet album risquent de vous rendre accro !

Pour plus d’infos :

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