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MANIC STREET PREACHERS – Postcards From A Young Man (2010)

MANIC STREET PREACHERS - Postcards From A Young Man (2010)1. (It’s Not War) Just The End Of Love
2. Postcards From A Young Man
3. Some Kind Of Nothingness
4. The Descent
5. Hazelton Avenue
6. Auto-Intoxication
7. Golden Platitudes
8. I Think I Found It
9. A Billion Balconies Facing The Sun
10. All We Make Is Entertainment
11. The Future Has Been Here 4 Ever
12. Don’t Be Evil

Date de sortie : 17 septembre 2010 / Label : Columbia Records / Pays d’origine : Pays De Galles

Bon an, mal an, on a toujours plutôt fait partie des défenseurs des Manic Street Preachers, malgré une carrière en dent de scie que l’on pouvait découper en deux parties bien distinctes, celle de l’avant Richey Edwards, disparu en 1995, un Rock tendu et revendicatif, et la suite beaucoup, beaucoup plus Pop et mélancolique, avec au programme beaux ratages et coups d’éclat.

‘Journal For Plague Lovers’, sorti l’an dernier, était justement un étonnant sursaut d’orgueil comme on n’en attendait plus du trio Gallois. Il faut dire que ce disque était un peu à part, puisqu’il s’agissait des titres composés par leur défunt guitariste avant sa disparition. On retrouvait alors un groupe aux riffs puissants et désabusés, et l’on se disait alors qu’il y aurait peut-être un avenir dans cette voix pour les Manic Street Preachers. On avait tout faux…

 »Postcards From A Young Man’ est une œuvre à des années lumière de son prédécesseur. En gros, plus Pop que ça tu meurs. Après une première écoute fortement déroutante on s’est pourtant repenché de plus près sur ce drôle de disque où l’acteur Tim Roth apparaît sur la pochette. Oublié le côté Punk, les Manics nous dévoilent aujourd’hui un opus particulièrement joyeux, qui n’hésite pas à coller des choeurs Gospel et des cordes de violons un peu partout, sur ‘Some Kind Of Nothingness’ notamment. Alors cela-veut-il dire qu’il n’est pas bon ce disque? Et non, loin de là! Après cette première impression un peu gênante, on ne peut que s’incliner devant la classe avec laquelle ils enchaînent des tubes certes parfois un peu lisse mais sacrément bien troussés. C’est le cas de ‘It’s Not War Just the End of Love’ qui ouvre l’album; en un sens c’est surproduit et le chant de James Dean Bradfield est un peu trop gentil, mais c’est imparable. On ne reprochera à ce morceau, ainsi qu’à d’autres d’ailleurs, l’incursion de vilains solos de guitare qui lorgnent vers le Rock FM et qui menacent de faire vaciller l’équilibre instable de leurs compositions.

Mais voilà, il y a 15 ans personne n’aurait sans doute prédit une telle longévité à ce groupe qui s’était fait connaître pour son discours politique. Si dénicher un tel message est bien moins évident aujourd’hui, on se délecte avec un plaisir presque coupable de l’efficacité des toutes ces chansons, que ce soit ‘Postcards From a Young Man’, ‘Hazleton Avenue’ à mi-chemin entre Queen et la Pop des années 70, ou le choral ‘Golden Platitudes’. Incroyable mais vrai, les Manic Street Preachers sont toujours là, avec un album qui ne manquera certainement pas d’être critiqué (les fans de ‘The Holy Bible’ vont encore pester), mais prolonge encore un peu notre petit plaisir coupable. Comme ils le disent si bien sur l’un de leurs nouveaux morceaux, ‘All We Make Is Entertainment’!

Titres conseillés: It’s Not War Just the End of Love, Postcards From a Young Man, Some Kind of Nothingness, The Descent, Hazelton Avenue, Golden Platitudes,

Pour plus d’infos :

Voir la galerie photos du concert au Bataclan, le vendredi 23 mai 2014

Chroniques :

‘Futurology’ (2014)
‘Journal For Plague Lovers’ (2009)
‘Send Away The Tigers’ (2007)
‘Lifeblood’ (2004)
‘Everything Must Go’ (1996)
‘The Holy Bible’ (1994)

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