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METRIC – Art Of Doubt (2018)

METRIC - Art Of Doubt (2018)1. Dark Saturday
2. Love You Back
3. Die Happy
4. Now or Never Now
5. Art of Doubt
6. Underline the Black
7. Dressed to Suppress
8. Risk
9. Seven Rules
10. Holding Out
11. Anticipate
12. No Lights on the Horizon

Date de sortie : 21 septembre 2018 / Label : Crystal Math Music – BMG / Pays d’origine : Canada

Il y a trois ans Metric s’était mis en danger. « Pagans In Vegas » a été beaucoup critiqué pour son excès d’électronique, alors que cet album était en fin de compte une étape logique dans le parcours des Canadiens qui visaient de plus en plus dans cette direction, notamment avec l’excellent « Synthetica » sorti en 2012. Certains fans ont été déçu, d’autres ravis, et pourtant ce disque n’avait pas à pâlir au milieu de leur discographie déjà bien fournie. Il fut probablement incompris, trop sectaire pour un public qui était plus habitué à leur mélange de guitares électriques et de claviers.

Peut-être les ont-ils entendus, en tout cas leurs plans ont changé puisqu’ils nous confiaient alors (dans cette interview) qu’un album acoustique lui succéderait quelques mois plus tard, et qu’il était d’ailleurs déjà prêt. Au lieu de cela Metric a pris un peu de recul, et Emily Haynes repris les rênes de son projet solo The Soft Skeleton, plutôt acoustique donc, mais pas autant que son prédécesseur sorti 10 ans plus tôt. Ce break aura sans doute une fois de plus été salvateur pour le groupe de Toronto qui fête aujourd’hui ses 20 ans et nous dévoile son septième album, « Art Of Doubt ».

Tout cet historique explique probablement le choix d’un tel titre, à moins que ce ne soit simplement le monde qui nous entoure, le groupe n’hésitant pas à porter un message engagé vis-à-vis de la société. « Dark Saturday » incarne non seulement cela, par ses textes opposant ceux qui ont tout à ceux qui doivent construire à force de labeur, mais aussi par ses guitares saturées, ce parti pris pour un son très électrique et saturé qui évoque l’instantanéité de leurs jeunes années, de « Dead Disco » ou « Monster Hospital », la maîtrise de l’âge en plus.

C’est ainsi que cet album évolue, sur les riffs de Justin Meldal-Johnsen, mais sans oublier cette dualité avec les claviers qui fait toute l’identité sonore de Metric. Ils s’invitent à de nombreuses reprises et sont un ingrédient indispensable de leur recette. « Dressed To Suppress », l’un des titres phares de l’album, ne manque pas de jouer avec les deux et d’en tirer le meilleur, nous dévoilant un univers particulièrement Rock après une introduction très synthétique. « Now Or Never Now » les fait pour sa part cohabiter de bout en bout avec autant de réussite, sans avoir peur de dépasser le cap des 6 minutes.

Si la première approche du disque pourrait laisser penser, à tort, que Metric fait du Metric et que ce nouveau chapitre n’apporte finalement pas grand-chose à leur discographie, les écoutes répétées s’avèrent de plus en plus savoureuses, comme pour « Pagans In Vegas » en fin de compte. Les morceaux qui passent d’abord inaperçus libèrent alors toute leur force (la Pop imparable de « Risk », le refrain de « Underline The Black », qui arrive sans crier gare) et d’autres font instantanément leur effet (« Love You Back », « Die Happy ») avec un savoir-faire et un sens tu tube qui ne sont décidément plus à démontrer.

Pour plus d’infos :

Chroniques :

‘Pagans In Vegas’ (2015)
‘Synthetica’ (2012)
‘Fantasies’ (2009)
‘Live It Out’ (2005)
‘Old World Underground, Where Are You Now ?’ (2003)

Interview, Paris, jeudi 15 octobre 2015
Interview, Paris, le lundi 23 mars 2009

Le Bataclan, Paris, jeudi 15 octobre 2015
Le Trianon, Paris, mardi 3 juillet 2012 : galerie photos
La Maroquinerie, Paris, Jeudi 9 juin 2005 : compte-rendu / galerie photos

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