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Date de sortie : 29 septembre 2003 / Label : Tatse Media – Naïve / Pays d’origine : Royaume-Uni

Peu avant la sortie du nouveau Muse j’ai lu de nombreuses critiques, et je dois avouer que mon inquiétude commençait à monter à la date de sortie de l’album. Car en effet il y avait de tout, mais ce sont surtout les avis négatifs qui semblaient prédominer, et, le plus inquiétant, des critiques de fans déçus. On se demande qui est trop exigeant, les fans ou le groupe ?

Rassurez-vous, Absolution est bel et bien du pur Muse. Un Muse qui continue à prendre des risques, et c’est peut-être ce qui peut créer la déception chez certains. Le groupe de Matt Bellamy nous confirme ici qu’il continue à évoluer, avec ses erreurs certes, mais d’une si belle manière qu’il serait déplacé de ranger ce disque parmi les échecs de l’année.

Après Origin Of Symmetry, on pouvait bien s’attendre à un disque où l’extravagance, le mélange de métal et de musique classique, seraient de plus en plus présents. Et le classique prend ici une part importante. Il faut quand même prendre conscience des talents de musiciens de Matthew Bellamy, dont le jeu de piano est souvent comparé au compositeur russe Rachmaninov, réputé injouable. Et n’oublions pas ses prouesses vocales non plus. S’il fallait attribuer une influence moderne à Muse, le premier nom qui me viendrait à l’esprit serait Queen. Muse n’en a pas l’humour et je ne pense pas que ce soit ce qu’ils recherchent, mais ils en ont l’extravagance, le psychédélisme qui caractérisait si bien le groupe de Sa Majesté aux grandes heures des années 70.

Muse demeure néanmoins un groupe définitivement plus rock, dont les refrains (Time Is Running Out, Hysteria, The Small Print) sont tranchants à souhait, les guitares lourdes (Stockholm Syndrome).

En fin de compte un très bon album, même si peut-être un ton en dessous du superbe Origin Of Symmetry. Quelques lenteurs se font peut-être sentir (le refrain de Stockholm Syndrome ralenti la chanson plus qu’il ne l’emballe, Blackout est agréable, mais pas indispensable et le couplet de Sing For Absolution un peu trop mellow).

Bref, je me range définitivement du côté des défenseurs de Muse, l’un des groupes anglais qui a peut-être le plus à nous offrir aujourd’hui en terme d’originalité. Un des must de l’année 2003.

Titres conseillés : Apocalypse Please, Time Is Running Out, Stockholm Syndrome, Hysteria, Butterflies and Hurricanes