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RIDE – Interplay (2024)

RIDE - Interplay (2024)1. Peace Sign 04:38
2. Last Frontier
3. Light in a Quiet Room
4. Monaco
5. I Came to See the Wreck
6. Stay Free
7. Last Night I Went Somewhere to Dream
8. Sunrise Chaser
9. Midnight Rider
10. Portland Rocks
11. Essaouira
12. Yesterday is Just a Song

Date de sortie : 29 mars 2024 / Label : Wichita Recordings – Pias / Pays d’origine : Angleterre

On ne compte plus les reformations de vieilles gloires des années 90. Et on se réjouit bien souvent de les retrouver en concert, parfois pour avoir la chance de partager avec eux ces moments que l’on n’avait pas connus à l’époque, parce que l’on était trop jeune, trop loin… Évidemment, retrouver les sensations du live donne aux groupes des ailes, et l’envie de se remettre à enregistrer ensemble comme au bon vieux temps. Et c’est souvent là que le bât blesse :  combien d’albums vraiment réussis sur le nombre de comebacks ? A vrai dire, à part quelques rares exceptions comme Slowdive, bien peu de d’entre eux peuvent se vanter d’avoir fait d’aussi bons, sinon de meilleurs albums que dans leur jeunesse.

Le retour en studio de Ride qui donna naissance aux très bon « Weather Diaires » en 2017 était probablement de ce point de vue l’un des plus réussis, mais il souffrait de la comparaison avec leurs « classiques » des années 90. Sept ans plus tard le groupe d’Oxford a désormais passé plus de temps ensemble dans le nouveau millénaire qu’à la grande époque du Shoegaze et de la Britpop. Et il a surtout su se montrer pertinent et se détacher de son passé sur « This Is Not A Safe Place » en 2019.

Cinq ans plus tard les Anglais enfoncent le clou avec un disque qui réconcilie passé et présent. Sans tomber dans la nostalgie, « Interplay » possède la force sonique qui a fait leur renommée. Un son qui leur est propre que l’on découvre sur le percutant « Peace Sign » qui sonne comme une version du XXIème siècle des titres de « Going Blank Again », tout comme « Portland Rocks » un peu plus loin qui aurait pu aisément y trouver sa place. Quelques minutes plus tard, le très 80s « Monaco » voit le groupe s’offrir un vrai tube reposant sur des nappes de synthés et une ligne de basse très rythmée.

Ce cocktail qui allie à la fois production moderne et recettes d’antan fonctionne à merveille. Fort de son expérience et de ses querelles passées, Ride semble aujourd’hui plus soudé que jamais, et allie maîtrise du son et de la mélodie avec une aisance qui ne laissera indifférents ni ses fans, ni son jeune public.

Pour plus d’infos :

Chroniques :

This Is Not A Safe Place (2019)
Weather Diaries (2017)
OX4 – The Best Of Ride (Box Set – 2001)
Going Blank Again (1992)
Nowhere (1990)

Le Trianon – Paris – jeudi 13 février 2020

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