En l’espace de trois albums, Phantogram a gagné bien plus qu’un succès d’estime de l’autre côté de l’Atlantique. Si leur statut de groupe « indé » est encore d’actualité ici, ils ont atteint celui de stars en Amérique. Le temps des premières chansons sorties chez le label indépendant Barsuk semble bien loin, non seulement en raison de leur succès, mais aussi de leur évolution musicale.
Chroniques
LISET ALEA – Heart-Headed (2016)
Liset Alea, c’est une voix que vous avez déjà certainement entendu par le passé sans le savoir, puisqu’il s’agissait de l’une des chanteuses de Nouvelle Vague. Son premier album s’est fait attendre, longtemps, car elle est loin d’être une nouvelle venue, avec 20 ans de carrière musicale dans de divers projets, avec Alexkid, Yasmine Hamdan, et Elodie Frégé en plus de Nouvelle Vague.
NORMA JEAN MARTINE – Only In My Mind (2016)
Le nom de Norma Jean Martine ne vous dit sans doute pas grand-chose, mais vous avez pourtant peut-être déjà entendu certaines de ses chansons. Cette auteure-compositrice américaine, originaire de Middleton près de New York, est maintenant installée à Londres. Si elle ne sort que son premier album aujourd’hui, elle a longtemps écrit pour les autres.
AGNES OBEL – Citizen Of Glass (2016)
Agnes Obel avait pris son temps pour donner un successeur à “Philharmonics”. Loin de surfer sur la vague de son succès, elle avait minutieusement peaufiné sa ligne créatrice pour revenir avec un disque où beauté et rigueur artistiques allaient de pair. Trois ans après « Aventine », il en va de même pour « Citizen Of Glass ». Malgré son succès phénoménal et un nombre impressionnant de disques vendu, elle semble vivre dans une bulle, loin du tumulte de l’industrie musicale, dans un univers fait de recherche, en quête d’excellence et de renouveau.
ABAY – Everything’s Amazing and Nobody Is Happy (2016)
THE WOLFHOUNDS – Untied Kingdom (… Or How To Come To Terms With Your Culture) (2016)
The Wolfhounds est probablement un groupe que peu d’entre vous connaissent, pourtant ce ne sont pas du tout de nouveaux venus. Voici plutôt des revenants dont la formation initiale remonte à 1985. A vrai dire ils n’ont jamais été des stars, ayant surtout connu un beau succès d’estime dans la seconde moitié des années 80, avec quelques singles bien placés dans les Charts Indés britanniques et des tournées avec The Wedding Present, House of Love, ou My Bloody Valentine, avant de se séparer en 1990 pour poursuivre d'autres projets.
PIXIES – Head Carrier (2016)
Deux ans après « Indie Cindy » les Pixies poursuivent sur leur lancée et reviennent déjà avec un nouvel album, eux qui n’avaient rien sorti pendant 22 ans ! Pourtant leur retour discographique ne fut pas accueilli que par des critiques dithyrambiques. C’était inévitable, on ne pouvait pas comparer « Indie Cindy » aux classiques du passé, bien que ce disque possédât de nombreuses qualités. Il traduisait même une certaine envie d’essayer d’autres voies, ce qui ne fut pas forcément bien accueilli non plus.
WARPAINT – Heads Up (2016)
REGINA SPEKTOR – Remember Us To Life (2016)
Beaucoup d’eau a coulé sous les ponts depuis les débuts de Regina Spektor, jadis promise à devenir la tête de file de la génération Anti-Folk. Elle n’avait pas la langue dans sa poche, et c’est elle qui a peut-être indirectement ouvert la voie à des artistes telles qu’Amanda Palmer. Mais cela fait déjà bien longtemps qu’elle a modéré son langage et entamé un virage plus Pop. Depuis 2006 pour être exact, avec l’album « Begin To Hope » qui marquait le début d’une nouvelle ère après le bien plus irrévérencieux et indépendant « Soviet Kitch » sorti en 2003 qui restera probablement son sommet.
LUCY DACUS – No Burden (2016)
Amoureux de Courtney Barnett, Angel Olsen, Torres, Sharon Van Etten... Ouvrez grand vos oreilles, cette artiste est faite pour vous ! Lucy Dacus est une jeune chanteuse de 21 ans, originaire de Richmond dans l’Etat de Virginie. Elle a sorti son premier album en début d’année chez EggHunt Records. Fort de son succès, le disque n’a pas tardé à attirer l’attention du label Matador qui lui offre aujourd’hui une distribution mondiale amplement méritée, tant ce phénomène vaut le détour.