Non non... Vous ne vous trompez pas de page : Radiohead, Pj Harvey, Suede, The Divine Comedy, The Wedding Present, Pixies... Il s'agit bien d'un Best of 2016, bien qu'on aurait cru se retrouver par erreur en 1995.
Chroniques
PALACE – So Long Forever (2016)
Il n’aura fallu qu’une poignée d’EPs à Palace, groupe originaire de Londres, pour attirer l’attention des médias et d’un public avisé. Après quatre années d’existence ils ont déjà beaucoup de choses à démontrer, avec ce premier album qui ne reprend finalement qu’un titre de leurs précédents EPs (‘Bitter’). Et pour un premier essai, ce quatuor composé de Leo Wyndham (chant/guitare), Rupert Turner (guitare), Will Dorey (basse), Matt Hodges (batterie) impressionne par la maturité qu’il dégage.
TELEMAN – Brilliant Sanity (2016)
Après avoir sorti un premier album intitulé « Breakfast » en 2014, nous pensions que le cas de Teleman était pour nous réglé. Un bon groupe d’Indie Pop, séduisant, mais noyé dans le lot des formations du genre, avec pour s'en convaincre un set en première partie de Suede en 2013 à la Cigale qui nous avait passablement ennuyés.
BIG THIEF – Masterpiece (2016)
On se demande encore où s’arrêtera le vivier de nouveaux – et plus anciens – talents installés à Brooklyn, New York. On pourrait vous nommer en vrac Torres, Sharon Van Etten, Beverly, Beau, We Are Scientists, Exitmusic et tant d’autres. Et dans le domaine de l’Indie Rock frais et inspiré, Big Thief ne fait pas défaut à la règle.
LISA MITCHELL – Warriors (2016)
Warriors est le troisième album de la chanteuse australienne Lisa Mitchell, qui avait délecté nos oreilles avec la Folk de « Bless This Mess » en 2012. Aujourd’hui elle explore de nouveaux horizons musicaux, en intégrant à certaines de ses compositions une touche plus électronique, bien que l’ensemble soit toujours fidèle au style de son répertoire. Elle l’affirme elle-même : « Nous nous sommes débarrassés de pas mal de guitares et de piano dans cet album ».
GROUPLOVE – Big Mess (2016)
Toujours relativement confidentiels en France, les américains de Grouplove ont sorti à l’automne un troisième album intitulé “Big Mess”. Il faut dire que ces californiens se sont toujours plus illustrés grâce à quelques singles bien sentis (notamment ‘Tongue Tied’ en 2011) qu’à de mémorables albums pour attirer totalement l’attention.
JULIA JACKLIN – Don’t Let The Kids Win (2016)
Originaire des Blue Mountains en Australie, Julia Jacklin a longtemps voulu devenir travailleuse sociale, mais son amour de la musique a finalement pris le dessus. En quittant l’université elle s’était octroyé un break de deux ans pour se dédier à sa passion, et cette parenthèse s’est finalement prolongée.
BLAUDZUN – Jupiter (Part I) (2016)
Il y a deux ans, nous avions découvert Blaudzun au hasard d’une pochette intrigante. Nous avons rapidement compris qu’il y avait bien plus qu’un bel artwork à découvrir chez cet artiste néerlandais particulièrement créatif… et trop confidentiel hors de ses frontières. Si « Promises Of No Man’s Land » était un formidable concentré de lyrisme Indie Rock, son successeur, « Jupiter (Part I) » n’est pas en reste.
SASHA SIEM – Bird Burning (2016)
Révélée avec un premier album étonnant et plutôt inclassable, Sasha Siem est aujourd’hui de retour avec « Bird Burning », un disque dans lequel elle se renouvelle déjà, tout en continuant à marquer sa musique de son empreinte ‘classique alternative’. Et cette fois encore, son œuvre a été mûrement réfléchie et repose sur un concept, tout comme « Most Of The Boys » qui décrivait la gente masculine d’une façon parfois critique, mais souvent assez joueuse.
HONEYBLOOD – Babes Never Die (2016)
Il y a deux ans le duo féminin Honeyblood déboulait, comme venu de nulle part, à grands coups de riffs de guitares ravageurs. Aujourd’hui Shona McVicar et Stina Tweeddale sont encore là et reviennent avec un nouvel album au titre évocateur, « Babes Never Die », qui poursuit l’aventure entamée en 2014 avec la même énergie. Produit par James Dring (Jamie T, Gorillaz), le disque bénéficie d’un son probablement plus abouti, même si certains puristes regretteront peut-être le côté légèrement plus « Lo-Fi » de leur précédent opus.