BEST OF 2018 : Le Top de la rédaction Classements On aime by David Servant - 18 décembre 20181 décembre 2020 Qui l’eut cru? Ce n’était plus arrivé depuis 2007 avec « In Rainbows » de Radiohead, mais voilà, enfin, un groupe masculin a retrouvé la première place de notre classement annuel, et un premier album de surcroît : le sulfureux « Songs Of Praise » de Shame, un disque qui risque fort de devenir indémodable mais aussi le point de référence d’un renouveau Post Punk vu ces dernières années auprès de Fat White Family, Idles, ou des plus jeunes Flasher. Sauf que Shame a ce petit truc en plus qui les rend unique, cette capacité à faire cohabiter une rage Punk avec des riffs et des mélodies particulièrement accrocheuses, une irrévérence contagieuse et une énergie sans faille. Et ça marche, depuis le début de l’année, aucun album n’est venu inquiéter celui-ci dans nos convictions. A peine le retour haut de gamme d’Anna Calvi nous a fait douter quelques instants. Et comme toujours beaucoup de beau monde suit derrière. Il est toujours aussi difficile de faire un vrai classement, tant cet exercice est partial et un peu vain. Pardonnez les oublis, les artistes à vôtre goût un peu trop hauts – ou trop bas – il faut bien savoir mettre un terme aux chroniques de l’année à un moment donné, et faire des choix parfois « cruels ». Partageons le plaisir, les découvertes, car elles sont encore nombreuses… Voici le Best of 2018 de Stars Are Underground. Bonne fin d’année à tous ! 1. SHAME – Songs of Praise Il y a bien longtemps que nous n’avions pas été aussi excités par la sortie d’un disque. Et un premier album de surcroît. Il y a trois mois nous ne connaissions même pas Shame qui, s’il n’a que trois ans, a déjà pas mal fait parler de lui outre-Manche en ravivant la flamme d’un Post Punk pas si lointain mais dont l’âme s’était perdue avec le temps, quelque part, noyée dans le flot musical des dernières décennies. 2. ANNA CALVI – Hunter Avec « Hunter » Anna Calvi franchit un cap, sur disque mais aussi sur scène où elle se jette sans filet, en nous dévoilant un album encore une fois viscéral, mais aux paroles surtout beaucoup plus directes, n’hésitant pas à crier haut et fort ce qui n’est pas simplement une sexualité assumée, mais une déclaration d’indépendance. Elle nous offre ici son hymne à la vie, avec son panel de sentiments, reflets sonores de ce rouge vif qui, d’un disque à l’autre, ne l’a toujours pas quittée. 3. ISAAC GRACIE – Isaac Gracie Un album qui fera date, dans la lignée des auteurs compositeurs qui sont parvenus à faire battre notre cœur comme Damien Rice avait si bien su le faire avec « O », en 2002. Isaac Gracie s’ouvre à son public avec l’humilité, la fragilité et l’authenticité d’un artiste qui a beaucoup à donner, et il ne s’en prive pas. Alors fermez les yeux, ouvrez grand les oreilles, et apprêtez-vous à recevoir en plein cœur cette merveille de sensibilité. 4. SUNFLOWER BEAN – Twentytwo In Blue Que ce soit depuis leur découverte en première partie de Best Coast à Paris au Badaboum il y a trois ans, à leur album « Human Ceremony » en 2016, Sunflower Bean nous a toujours impressionnés. Par sa qualité, par son originalité, par ses prestations scéniques, par sa capacité à faire revivre la grande époque du Rock 70’s, le trio de New York bouscule les clichés du genre avec une pointe de modernité. 5. FLORENCE + THE MACHINE – High As Hope A travers la sensibilité à fleur de peau dégagée par Florence Welch sur les 10 titres, la crainte d’être déçu par un disque trop en retenue laissera progressivement la place à la séduction de ses compositions qui portent pour la plupart d’entre elles un hymne caché, prêt à se révéler à chaque instant, comme le refrain bercé de chœurs de « Grace » à « Hunger », le single le plus évident de l’ensemble, en passant par le plus hanté et subtil « Big God » au très posé « Sky Full Of Song ». 6. CAROLINE ROSE – Loner L’explosif mélange d’humour et de dépression se devine avant l’écoute, avec cette pochette où Caroline Rose se gave la bouche de cigarettes. Elle possède l’art d’enrober les maux – et les les mots – de la vie pour leur donner une saveur particulière, sous son costume de une louve solitaire se dégage un personnalité haute en couleurs et pétillante. 7. JOHNNY MARR – Call The Comet Johnny Marr c’est aussi un jeu et un son de guitare reconnaissable entre tous. Il ne l’a jamais perdu, mais il le met aujourd’hui particulièrement bien en avant en renouant avec des titres qui évoquent inévitablement son bagage musical. Un p’tit jeune qu’on vous dit ! Avec « Call The Comet » Johnny Marr nous offre l’album que l’on avait toujours attendu de lui et fait même oublier l’ombre de Morrissey. Un homme à qui la Pop anglaise va continuer à être redevable pendant encore un bon moment… 8. MIKAELA DAVIS – Delivery Après avoir tâtonné sur un premier album éponyme autoproduit en 2012, Mikaela Davis a acquis une meilleure expérience des musiques indépendantes. Mikaela Davis s’impose en nouveau talent de l’Indie Pop et nous démontre que la harpe et la musique Pop peuvent aisément faire bon ménage, mais ça on le savait déjà ! 9. AURORA – Infections Of A Different Kind – Step 1 Aurora fait preuve d’une étonnante maturité en donnant une identité sonore forte à son disque, avec tout l’imaginaire qui l’entoure. Il n’y a rien de pompier ou prétentieux sur « Infections Of A Different Kind », Aurora étale son talent avec la simplicité et l’humilité d’une grande artiste, on ne le dira jamais assez. 10. TAMINO – Amir Il n’aura pas fallu longtemps à Tamino pour faire parler de lui. Du haut de ses 21 ans, le jeune auteur compositeur flamand bénéficie déjà de tous les compliments et superlatifs imaginables, et semble être à l’orée d’une très prometteuse carrière. Tout le monde se l’arrache déjà : les journaux, les plateaux de télévision, les salles de concert qui affichent complet. Et on ne peut que se féliciter de voir un artiste aussi entier éveiller l’intérêt de tous car il nous ramène à ce que la musique est sensée nous offrir : de vives émotions. 11. CAR SEAT HEADREST – Twin Fantasy “Twin Fantasy”, c’est le nouvel album de Car Seat Headrest, mais c’est aussi le premier qui remonte à 2011, ou plutôt le sixième, et le onzième… Comment ? Cette histoire ne surprendra pas les aficionados du groupe de Seattle, mais nécessitera un peu plus de clarifications pour les autres… 12. MIDDLE KIDS – Lost Friends Le trio n’a peut-être pas encore exploité ni apprivoisé toutes les possibilités et la dimension de son jeune talent, « Lost Friends » souffre parfois d’un trop plein de sagesse, mais laisse entrevoir un énorme potentiel ; tous les éléments sont là pour faire des Middle Kids le groupe de tous les kids de demain. 13. METRIC – Art Of Doubt Si la première approche du disque pourrait laisser penser, à tort, que Metric fait du Metric et que ce nouveau chapitre n’apporte finalement pas grand-chose à leur discographie, les écoutes répétées s’avèrent de plus en plus savoureuses, avec un savoir-faire et un sens tu tube qui ne sont décidément plus à démontrer. 14. PALE WAVES – My Mind Makes Noises Pale Waves ravira sans mal un jeune public qui ne demande finalement qu’à rêver un peu, mais aussi à toute une génération plus âgée qui aurait envie de sentir encore une fois le souffle et l’audace d’un groupe qui pourrait définir ce à quoi le Rock des années 2020 ressemblera, bourré d’audace, d’envie, et sans aucun complexe. 15. OUR GIRL – Stranger Today Shoegaze, Dreampop, Noise… Our Girl rend avec finalement peu de choses chaque chanson particulièrement excitante, entre poésie et force brute, pour nous livrer un album sombre et fiévreux qui n’a pas fini de nous envoûter. 16. THE SMASHING PUMPKINS – Shiny and Oh So Bright, Vol. 1… On ne vous fera pas miroiter ce que ce disque n’est pas, mais en l’espace de 8 titres le groupe s’est remis sur la bonne voie, celle d’une musique dont on ne le croyait plus capable et avec un plaisir de jouer assez évident, et ça, c’est une excellente nouvelle. 17. COURTNEY BARNETT – Tell Me How You Really Feel La recette qui a déjà fait du jeu de Courtney Barnett une marque de fabrique, son style bercé par les 90’s et une pointe d’Indie Folk, de façon plus nuancée aujourd’hui, mais toujours avec ce même talent, cette bouffée d’authenticité qui fait d’elle une artiste comme nulle autre, indéniablement faite pour durer, et ce n’est que le début… 18. LAUREL – Dogviolet Entre côté obscur et lumière, la sombre et romantique Laurel sait habilement user de son chant nonchalant et blessé pour emmener ses compositions vers des cimes inattendues que sa carrière ne devrait pas tarder à atteindre non plus. 19. GAZ COOMBES – World’s Strongest Man « World Strongest Man » est indéniablement l’œuvre d’un homme fort, mais c’est aussi celle de tous les possibles et l’aventure en solo de Gaz Coombes semble être bien plus à l’orée de nouvelles surprises formidables qu’à son crépuscule. 20. THE GOOD, THE BAD & THE QUEEN – Merrie Land A aucun moment The Good, the Bad & the Queen ne cherche à sonner comme un projet à la mode, mais plutôt à l’ancienne, sans la moindre faute de goût, privilégiant les mélodies simples et chorales… 21. RAE MORRIS – Someone Out There Avec « Someone Out There » Rae Morris nous donne une belle leçon de musique qui fera fondre le temps d’un refrain tous les flocons de neige de l’hiver. Le disque lumineux d’une artiste en pleine confiance. 22. LUCY DACUS – Historian Un disque plein de vie et sur la vie, qui reflète en même temps l’épanouissement artistique de Lucy Dacus, une grande artiste qui n’a pas fini de nous séduire avec la richesse de sa plume et de son chant. 23. THE GOON SAX – We’re Not Talking Un groupe qui vous donne l’impression de jouer dans son garage, juste pour vous, tout en étant capables de vous décocher un tube le temps de le dire, avec une simplicité et une authenticité qui devraient faire école. 24. FIRST AID KIT – Ruins Les sœurs Söderberg n’ont jamais semblés aussi complices, notamment dans leur interprétation souvent en chœur, particulièrement mélodieuse. Un modèle de Country Folk made in Europe. 25. SNAIL MAIL – Lush Pour un coup d’essai, « Lush » est un coup de maître qui place d’emblée Snail Mail dans la cour des grands. Aussi bien capable de nous émouvoir par son chant que de nous remuer par sa musique, on peut déjà être sûr qu’elle n’en restera pas là. 26. LAURA VEIRS – The Lookout Une fois de plus, cette Folk (et bien plus) qui ne ressemble qu’à elle finit par nous enivrer avec ses images puisées dans la nature qui délivrent un propos universel et réaliste, celui d’une artisane de l’Indie Folk qui n’a rien perdu de sa plume. 27. VILLAGERS – The Art Of pretending To Swim Des histoires marquées par ses peurs existentielles et l’espoir qu’il reste à cette époque dystopique obsédée par la technologie. Un travail d’orfèvre subtilement mené qui s’adresse aux sens et surtout au cœur. 28. AMBER ARCADES – European Heartbreak Amber Arcades a beau poser en touriste sur la pochette de l’album, elle fait pourtant preuve d’une étonnante maturité, celle d’une artiste qui ne semble pas partie pour se reposer sur ses lauriers. 29. ASH – Islands Ash n’a rien perdu de son âme ni de son inspiration, de son côté Punk non plus – sur « Buzzkill » : il y a dans « Islands » largement de quoi donner une belle fessée à des groupes comme Weezer qui n’ont pas su vieillir aussi bien qu’eux. 30. SUEDE – The Blue Hour Brett Anderson et sa bande nous invitent à une promenade dans un arrière-pays où se mêlent nature et désolation urbaine. Reste à savoir de quoi sera fait le futur du groupe après une entreprise aussi ambitieuse. 31. LIZA ANNE – Fine But Dying Un merveilleux mélange de douleur et de douceur. Liza Anne est sur le point de devenir l’une des meilleures représentante de la scène Indie/Rock/Folk américaine, à découvrir absolument. 32. PHANTASTIC FERNITURE – Phantastic Ferniture Parler de Phantastic Ferniture en tant que projet de Julia Jacklin uniquement serait inexact et réducteur, car c’est en fait un trio : Julia Jacklin, Elizabeth Hughes (guitare) et Ryan K. Brenna (batterie)… 33. ELISAPIE – The Ballad of the Runaway Girl La musique Folk d’Elisapie est lumineuse et moderne, sous la forme d’un hommage à ses origines où sa voix, porteuse d’émotions, donne souvent des frissons… 34. HINDS – I Don’t Run Bonne nouvelle, « I Don’t Run » sonne un peu comme la suite de « Leave Me Alone », mais avec une nette progression dans le jeu et dans la production. Juste ce qu’il faut pour que Hinds demeure un groupe à l’identité toujours clairement indépendante… 35. THE GO! TEAM – Semicircle Il y a beaucoup de monde, pas nécessairement connu, mais ça n’a aucune importance car c’est surtout l’euphorie collective qui prime. Entre sa pochette et ses chœurs chaleureux, « Semicircle » est un disque qui vous donne la pêche. 36. THE JOY FORMIDABLE – AAARTH Le trio a eu la bonne idée de ne pas dévoiler trop vites les subtilités de son album, il faudra y revenir plusieurs fois avant d’en retenir toutes les facettes qui en font un disque riche et aventureux qui place une bonne fois pour toutes The Joy Formidable en meilleur représentant actuel du Rock gallois. 37. MIYA FOLICK – Premonitions Miya Folick devrait parvenir à séduire sans mal avec la variété et l’originalité de ses compositions un public à la fois large et exigeant, car son album bénéficie déjà d’une forte identité et ne tombe pas dans la facilité, même lorsqu’il explore des contrées plus Pop. 38. WE WERE PROMISED JETPACKS – The More I Sleep… C’est sûr, We Were Promised Jetpacks risquent fort de rester encore et toujours un secret trop bien gardé. Qu’importe, ils nous offrent un album de caractère, à l’ancienne, avec une motivation et une inspiration intactes. 39. STEPHEN MALKMUS & THE JICKS – Sparkle Hard Avec des morceaux et des arrangements assez différents les uns des autres, cet album est probablement celui sur lequel Stephen Malkmus & The Jicks essaient le plus de s’aventurer dans de nouvelles sonorités. 40. ALBERT HAMMOND JR. – Francis Trouble Avec « Francis Trouble » Albert Hammond Jr. nous dévoile effectivement toutes ses facettes, et nous démontre haut la main qu’il y aura toujours un avenir après les Strokes, en supposant qu’un jour l’aventure s’arrête. 41. TIA GOSTELOW – Thick Skin Tia Gostelow est une découverte venue d’Australie. Ses chansons, solides, sans temps mort, s’imbriquent parfaitement pour faire de « Thick Skin » un disque qui devrait effectivement avoir la peau dure et lui permettre de faire parler d’elle très prochainement bien au-delà de son Australie natale. 42. QUEEN KWONG – Love Me To Death Avec « Love Me To Death » Queen Kwong est sur le point de devenir votre nouvelle artiste préférée de demain, totalement underground, mais certainement plus pour bien longtemps. 43. GABRIELLA COHEN – Pink is the Colour of Unconditional Love Enregistré entre une ferme Australienne, du côté de Victoria, durant l’été 2017, et ses étapes de voyage, « Pink is the Colour of Unconditional Love » bat la campagne et dégage une sensation de liberté que l’on n’entend que trop rarement dans les productions actuelles. 44. BRYDE – Like An Island Sarah Howells (Bryde) possède toutes les qualités requises pour nuancer l’urgence, la mélancolie, la colère et tous les sentiments qu’elle exprime à merveille, pour nous entraîner dans un tourbillon émotionnel auquel il est impossible de résister. 45. KATE NASH – Yesterday Was Forever Un peu déjantée, géniale pour certains, horrible pour d’autres, mais assurément totalement indépendante : c’est bien ce que l’on aime chez Kate Nash. 46. MEG MYERS – Take Me to The Disco La production est puissante, le chant l’est aussi. Si ses grands écarts entre Rock alternatif et Pop Radio ne plairont pas à tous, l’énergie qu’elle met dans son œuvre est indéniable. Le résultat n’en est pas forcément toujours meilleur mais indéniablement ambitieux et plus mature. 47. FLASHER – Constant Image Sans refaire le monde Flasher fait preuve sur « Constant Image » d’une évidente envie d’inscrire son nom parmi ceux qui devraient compter au sein cette nouvelle génération Rock. C’est tout ce qu’on leur souhaite. 48. LUMP – Lump Les idées de Lump sont tellement bonnes qu’on oublie rapidement son côté expérimental pour se laisser porter par ce voyage psychédélique, une formidable boîte de Pandore ouverte par deux artistes au sommet de leur créativité. 49. THE ACES – When My Heart Felt Volcanic Si le groupe ne s’éloigne pas trop des sentiers balisés il maîtrise en revanche très bien son jeu; son premier album est fun et doit être accueilli comme tel. Un petit plaisir coupable que l’on veut bien prolonger le temps d’un été. 50. LE PRINCE MIIAOU – Victoire Un disque qui ne manque pas de culot, parfois déroutant, sur lequel elle se renouvelle sans jamais perdre de vue la finesse d’écriture qui l’a toujours si bien caractérisée, autant de raisons de crier « Victoire ». LA PLAYLIST DE L’ANNÉE 2018 : NOS CONCERTS DE L’ANNÉE 2018 : 1. AURORA – La Cigale – Paris, mardi 30 octobre 2018 2. SHAME – Elysée Montmartre – Paris, vendredi 14 décembre 2018 3. ANNA CALVI – La Gaîté Lyrique – Paris, vendredi 15 juin 2018 4. HINDS – Le Point Ephémère – Paris, lundi 23 avril 2018 5. FIRST AID KIT – La Cigale – Paris, lundi 5 mars 2018 NOTRE TOP DÉCOUVERTES 2018 (nouveaux artistes ayant sorti leur 1er album cette année): 1. SHAME – Songs of Praise 2. ISAAC GRACIE – Isaac Gracie 3. MIKAELA DAVIS – Delivery 4. TAMINO – Amir 5. MIDDLE KIDS – Lost Friends 6. PALE WAVES – My Mind Makes Noises 7. OUR GIRL – Stranger Today 8. LAUREL – Dogviolet 9. SNAIL MAIL – Lush 10. MIYA FOLICK – Premonitions (2018) LES PAGES LES PLUS VISITÉES EN 2018 : 1. ALICE PHOEBE LOU – « She » 11. DODIE – « Sick Of Losing Soulmates » 2. AGNES OBEL – Interview, Paris, mardi 9 novembre 2010 12. Interview : ANNA CALVI : « Mon art me permet d’être une version plus forte de moi-même » 3. DEEP THROAT CHOIR – « Be OK » 13. LE PRINCE MIIAOU – Victoire (2018) 4. LAUREL – Dogviolet (2018) 14. FINDLAY – Forgotten Pleasures (2017) 5. [Playlist] Indie Rock Summer 15. TAMPLE – Summer Light (2018) 6. CAROLINE ROSE – Loner (2018) 16. La playlist de septembre 2018 7. SHAME – Songs of Praise 17. ASH – Islands (2018) 8. AURORA – Infections Of A Different Kind – Step 1 18. SUEDE – The Blue Hour (2018) 9. Découvrez le post punk moderne de RVG 19. BRISA ROCHE – Father (2018) 10. AURORA enflamme la Cigale – Paris, mardi 30 octobre 2018 20. ISAAC GRACIE – Isaac Gracie (2018) Articles similaires :SHAME - Songs of Praise (2018)"Alphabet", le grand retour de Shame !SHAME - Drunk Tank Pink (2021)SHAME - Le Point Ephémère - Paris,…DRAHLA - Useless Coordinates (2019)SHAME - Food for Worms (2023)